Erèbe - Fleuret d'Or

élégant	courtois
hypocrite	rancunier
loyal	travailleur

S’il fallait utiliser le mot douceur pour le caractériser ce serait une bien grossière erreur puisque, outre ses traits, Erèbe n’en partage aucune. Mû d’un sérieux et d’une maturité tranchant drastiquement avec sa juvénile apparence (il se dit même qu’au lieu de prendre de l’âge, l’héritier Meinhart rajeunirait au fil du temps), le nobliau n’est point adepte de fainéantise. Fâcheux serait de le comparer à ses pairs bien-né qui ne font que profiter de leur statut pour justifier leur fastueuse existence, si Erèbe apprécie le confort, il lui a été inculqué la sévérité d’un labeur prononcé depuis jeune et l’importance d’arriver à ses fins, peu importe les moyens.

Néanmoins, ce dernier point est plus ou moins sujet à discorde envers sa très chère mère. Pour autant, leurs interactions publiques sont pour le moins courtoises, au point où certains les diraient tendres. C’est ainsi chez les Meinhart, tâcher de préserver les apparences semble plus important que la nécessité de lier – ou de préserver –  de vraies relations amicales et sincères. Ainsi, Erèbe est devenu prince à ce jeu de ronds de jambes si bien qu’un tiers peut très facilement se méprendre sur les véritables sentiments du jeune homme à son égard.

A dire vrai, Erèbe peine à réellement apprécier autrui, ce n’est pas quelque chose qui lui vient naturellement comme d’autres seraient des papillons sociaux. Lui songe d’abord à l’utilitaire, au pratique pragmatique ce qui fait de lui quelqu’un de tête, plus que de cœur. Cependant, le noble reste humain et il apprécie grandement les bonnes conversations bien que préférant les silences paisible, à l’aise avec le fait de ne pas forcément alimenter des conciliabules pour apprécier la présence d’une personne. Tout comme il n’est pas dérangé par l’idée de ne pas aimer – ou de ne pas être aimé – par les autres.

Encore quelque chose qui dérange la pauvre mère, elle qui préfèrerait que son fils soit plus impliqué dans l’activité d’étendre une toile sociale d’importance pour asseoir la puissance de leur famille. Au bout d’un peu plus d’une vingtaine d’années au beau milieu de ces pratiques, ce jeu commence sérieusement à épuiser Erèbe. Mais il n’a pas encore envoyé balader l’héritage familial, le jeune noble est bien plus consciencieux que cela. En matière de rancune, il se pose là, et il se trouve très appliqué lorsqu’il est question de vengeance. Au moins autant que son travail quotidien mêlant l’érudition aux arts de la guerre. Qu’on ne doute point de ses capacités, Erèbe est une fine lame très efficace qui refuse rarement les duels. La possibilité de perdre ne lui fait pas peur quand la possibilité de s’améliorer encore danse devant ses yeux. Et acharné se montre-t-il dans l’effort puisque l’échec n’est qu’une marche supplémentaire à gravir pour éventuellement atteindre, un jour, l’excellence.

C’est dans l’altercation qu’Erèbe parait justement le plus ‘‘vivant’’. Qu’il s’agisse d’un moyen de défouler sa patience d’allure infinie, ou bien un mauvais travers compétitif difficile à contenir, c’est ce qui se rapprocherait le plus de l’amusement à son sens.
A moins que les traitements particuliers de sa mère à son égard ayant lieu depuis son enfance commencent à faire craqueler un besoin de brutalité sauvage certain.
Qui peut le dire.

L’héritier Meinhart se garde bien de cacher de genre de détails déplaisants.